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Découvrir l’histoire du Cap-Vert

Cap Vert

Situé au large des côtes de l’Afrique de l’Ouest, le Cap-Vert possède une histoire riche et complexe qui a façonné son identité culturelle unique. Cet archipel de dix îles est bien plus qu’une simple destination de vacances paradisiaque. Et oui, le Cap-Vert a une histoire passionnante qui remonte à plusieurs siècles ! De l’arrivée des explorateurs portugais à son statut de colonie portugaise, en passant par la lutte pour son indépendance, son histoire regorge d’évènements marquants qui font du Cap-Vert ce qu’il est aujourd’hui : une nation fière et dynamique. 

On ne dira pas le contraire, le Cap-Vert est connu pour sa beauté naturelle et son riche patrimoine culturel. Mais alors au vu de ses influences africaines, européennes et amérindiennes présentes dans sa culture, n’êtes-vous pas curieux de découvrir son histoire ? C’est pourquoi, nous vous emmenons à travers cet article explorer le passé de cette destination unique !

Alors prêts à découvrir l’histoire fascinante du Cap-Vert ?

  1. Les débuts de l’histoire du Cap-Vert
  2. La colonisation portugaise et la traite des esclaves
  3. De l’ère coloniale à la lutte pour l’indépendance
  4. Le Cap-Vert aujourd’hui
  5. L’impact de l’histoire sur la culture cap-verdienne
  6. Les sites historiques et naturels à visiter au Cap-Vert

Les débuts de l’histoire du Cap-Vert

Carte historique des iles du Cap-Vert
Carte historique du Cap-Vert

La véritable histoire du Cap-Vert commence avec l’arrivée des explorateurs portugais au XVe siècle. Avant cette période, il est difficile de prouver la présence d’une occupation humaine dans les îles de l’archipel. Certains chercheurs avancent que les premiers habitants étaient probablement des anciens navigateurs et pêcheurs d’origine africaine. Alors, pendant que le débat est encore ouvert, si on se concentrait sur la partie de l’histoire confirmée ?

Dans les archives, le Cap-Vert a été officiellement découvert par Diogo Gomes et Antonio de Noli, des navigateurs portugais au service du prince portugais Henri le Navigateur. Réalisant le potentiel stratégique et commercial de ces îles, les Portugais y établissent très vite des colonies en commençant par les îles de Santiago et Fogo.

La colonisation portugaise et la traite des esclaves

Ribeira Grande, première ville coloniale des Portugais à Santiago au Cap Vert.
Ribeira Grande, la première colonie portugaise à Santiago au Cap Vert.

Le début de la colonisation portugaise

En 1462, la première colonie s’installe alors à Santiago et crée la première capitale du Cap-Vert, la ville de Ribeira Grande. Cette ville est aujourd’hui renommée Cidade Velha et est classée au patrimoine mondiale de L’UNESCO. En un laps de temps, une nouvelle ère commence pour l’archipel. Les colons portugais commencent à exploiter les différentes ressources naturelles présentes sur les îles et se lancent dans la plantation de canne à sucre puis de coton. Mais face à l’aridité des îles et la rareté des précipitations qui rend l’agriculture conventionnelle difficile, les Portugais introduisent rapidement le commerce des esclaves. Cette activité deviendra vite le principal moteur économique du Cap-Vert et c’est ainsi que le pays s’impose comme un carrefour commercial important.

L’histoire du Cap-Vert et du commerce des esclaves

En raison de sa position stratégique, le Cap-Vert s’affirme en tant que point de départ pour les navires négriers en direction des Amériques. Ces derniers transportaient des esclaves dans des conditions inhumaines pour travailler dans les plantations de canne à sucre. Cette traite d’esclaves a transformé le Cap-Vert en un important centre de commerce triangulaire entre l’Afrique, l’Europe et les Amériques. Les îles ont principalement servi de base logistique pour les navires, qui faisaient escale pour se réapprovisionner en eau, en nourriture et en esclaves.

C’est une période tragique de l’histoire du Cap-Vert qui a laissé une marque indélébile sur la culture et l’identité cap-verdiennes. À titre d’exemple, le créole capverdien est né pendant cette période. En effet, pour communiquer malgré leurs différentes origines, les esclaves inventent une langue créole à base de portugais qui se diffusera jusqu’en Amérique. Aujourd’hui, la majorité de la population du Cap-Vert parle créole en tant que langue maternelle mais le portugais reste la langue officielle.

De l’ère coloniale à la lutte pour l’indépendance

Drapeau du Cap-Vert
Drapeau du Cap-Vert

 

Le Cap-Vert pendant l’ère coloniale

Au XVIe siècle, le Cap-Vert connaît une croissance économique importante. Cependant, les îles sont victimes d’attaques et de pillages par les pirates et corsaires français, anglais et hollandais. Plus tard, dans le milieu du XVIIe siècle, la colonie portugaise reçoit un gros coup de massue ! Les Espagnols prennent les devants dans le commerce des esclaves et tracent de nouvelles routes. Face à cette concurrence, leur économie basée sur la traite des esclaves et la culture du coton s’effondre. Et pour finir de les achever, en 1712, ils perdent la ville de Ribeira Grande sous l’attaque du corsaire vendéen, Jacques Cassard. Ils abandonnent alors la ville pour s’installer à Praia, qui deviendra la nouvelle capitale en 1770.

Le tournant de l’histoire du Cap-Vert

Avec l’abolition de l’esclavage en 1876, le Cap-Vert perd le plus gros de son activité. Cela n’empêche pas les colons de s’emparer des richesses de l’archipel. Des milliers de paysans se retrouvent sans activité et la population vit alors dans la misère. Au cours du XIXe siècle, le Cap-Vert commence à se rebeller contre le régime colonial portugais et à revendiquer son indépendance. La lutte pour l’indépendance a été marquée par des révoltes, des grèves et des affrontements violents avec les forces coloniales. La principale raison de ces révoltes ? 7 grandes famines qui provoquent la mort de 300 000 personnes et l’exil de milliers.

La révolte de Ribeirão Manuel

La révolte qui a marqué l’histoire du Cap-Vert est celle de Ribeirão Manuel sur l’île de Santiago en 1910. Avec le déclin de la production de ricin et de l’urzela, la famine et la sécheresse sévissent sur les îles et poussent quelques femmes désespérées à envahir les terres d’une propriétaire fortunée. Celles-ci sont brutalement chassées par la police à cheval, mais toute la population est alertée par leurs cris et vient les secourir armée de couteaux. Après la rébellion, le nouveau gouverneur du Cap-Vert est tenu de prendre en compte les demandes des agriculteurs. Aujourd’hui, dans l’histoire du Cap-Vert, cette révolte continue d’être un symbole de la résistance de la société face aux intérêts des riches ainsi qu’à la cruauté du régime en place.

L’indépendance du Cap-Vert

C’est au XXe siècle que l’émancipation du Cap-Vert commence réellement. Pendant la lutte contre le colonialisme et en faveur de l’indépendance des peuples africains, Amílcar Cabral (1924-1973) crée le PAIGC : Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert. Finalement, après 500 ans de colonisation, le Cap-Vert accède enfin à son indépendance le 5 juillet 1975.

Quelques années après naîtra le Parti africain pour l’indépendance du Cap-Vert (PAICV), avec Aristides Pereira à sa tête qui devient alors le premier président du pays avec un régime de parti unique inspiré du régime marxiste. Après avoir été critiqué pour son manque de démocratie, ce système est finalement remplacé par le multipartisme. C’est finalement en 1991 que des élections libres sont organisées. António Mascarenhas Monteiro, le candidat du Mouvement pour la démocratie (MpD), remporte alors la victoire.

Au cours des décennies qui ont suivi son indépendance, le Cap-Vert a connu de nombreux défis politiques, économiques et sociaux à relever. Mais le peuple cap-verdien a montré sa résilience et sa détermination à construire un avenir meilleur. Le pays a entre autre développé des relations diplomatiques solides avec d’autres nations et organisations internationales. Au fil du temps, il a également réalisé des progrès significatifs dans divers domaines, notamment l’éducation, la santé et le développement économique.

Le Cap-Vert aujourd’hui

Ville de Mindelo à São Vicente, Cap-Vert
Architecture coloniale de la ville de Mindelo à São Vicente, Cap-Vert

Les défis et développements post-indépendance

Après l’indépendance, le Cap-Vert a dû faire face à de nombreux défis économiques, environnementaux et sociaux. Les facteurs tels que l’éloignement géographique, le manque de ressources naturelles et la dépendance économique vis-à-vis de l’aide étrangère ont exacerbé ces défis. L’archipel dépend fortement de l’agriculture et de la pêche, mais la sécheresse et la surpêche ont rendu ces secteurs moins viables. Le gouvernement cap-verdien a donc mis en place des réformes économiques pour diversifier l’économie et promouvoir le tourisme.

Le tourisme au Cap-Vert

Aujourd’hui, le tourisme est devenu un moteur clé de la croissance économique du Cap-Vert. Les plages de sable blanc, les paysages montagneux et la richesse de la culture cap-verdienne attirent des voyageurs du monde entier ! L’essor de ce secteur a permis au Cap-Vert de se positionner comme une destination touristique prisée. Effectivement, l’archipel offre une expérience unique qui met en avant l’héritage culturel et la beauté naturelle de ses îles. Cela a également permis de créer des emplois et d’attirer des investissements étrangers. Cependant, le développement rapide du tourisme pose également des défis en termes de préservation de l’environnement et de la culture cap-verdienne.

C’est pourquoi, si vous êtes intéressés par un tourisme qui respecte ses habitants, leur culture et leur environnement, optez pour un voyage au Cap-Vert avec Rencontres au bout du monde. Avec nos circuits inscrits dans une démarche de tourisme équitable et solidaire, vous vivrez une immersion intense au coeur du quotidien des cap-verdiers.

L’impact de l’histoire sur la culture cap-verdienne

Vue aérienne de la ville de Cidade Velha à Santiago, Cap-Vert
Vue aérienne de la ville de Cidade Velha à Santiago, Cap-Vert

La construction d’une identité unique

Malgré l’histoire douloureuse que le pays a traversé, le Cap-Vert a su transformer la période sombre de son histoire en une force pour la construction de son identité. En effet, de nombreux Cap-Verdiens sont les descendants d’esclaves africains qui se sont libérés grâce à l’abolition de l’esclavage et à l’émancipation tardive au milieu du XIXe siècle. Cette résilience face à l’oppression a contribué à forger le caractère fort et la fierté nationale du peuple cap-verdien.

D’ailleurs, l’impact de la traite négrière est également visible dans la composition ethnique et culturelle du Cap-Vert avec 80% de sa population métissée. Les pratiques culturelles et les traditions africaines ont également été préservées et fusionnées avec les influences européennes, donnant naissance à une culture unique dans laquelle la musique, la danse et la langue créole occupent une place centrale.

Par exemple, de cette période les esclaves ont inventé le batuque : un mélange de chant, de musique et de danse. Pour comprendre la puissance de cette pratique, il n’y a rien de plus efficace que de vivre cette expérience en direct. Et c’est ce que propose Rencontres au bout du monde dans ses voyages au Cap-Vert. Avec les liens forts que nous entretenons avec les populations locales, vous êtes assurés de vivre une expérience unique dans le village de Longueira sur l’île de Santiago notamment avec certaines femmes du groupe « Finka pé » qui vous feront vibrer au rythme du batuque !

Le batuque, musique traditionnelle cap-verdienne
Des femmes jouant le batuque, style de musique traditionnelle cap-verdien

Le patrimoine culturel et les traditions du Cap-Vert

Aujourd’hui, il est difficile de passer à côté de la culture cap-verdienne. Son patrimoine culturel est une force et constitue l’identité nationale du pays :

  • Tout d’abord, on peut évoquer la musique cap-verdienne. Qui ne connaît pas la légendaire Césaria Évora ? Avec d’autres artistes, comme Marya Andrade, ces artistes cap-verdien.es ont diffusé le fameux « morna » dans le monde entier. Cependant, ne vous méprenez pas, la musique cap-verdienne ne se limite pas à un seul genre et fait partie de l’ADN de ce peuple chaleureux. Si ce sujet vous intéresse, on vous conseille de lire notre article complet sur le sujet. Ce que l’on peut vous garantir c’est que tout le monde s’accorde à dire que la musique du Cap-Vert est une véritable richesse culturelle.
  • Ensuite, les danses traditionnelles, telles que la « coladeira » et la « funaná« , sont des versions accélérées et dansantes de la « morna« . Étant des danses endiablées et festives, elles sont très présentes lors des festivals et les fêtes locales. C’est le cas par exemple lors du Carnaval de Mindelo qui a lieu en février tous les ans !
  • Au niveau de la langue, le créole capverdien, un créole africain à base de portugais. C’est un témoignage vivant du métissage culturel qui caractérise le Cap-Vert.
  • La cuisine cap-verdienne, est elle aussi un mélange de différentes cultures.  Entre les saveurs africaines, européennes et sud-américaines, les plats traditionnels tels que la « cachupa » (un ragoût de maïs, de haricots et de viande) et le « pastel com diabo dentro » (un beignet farci au thon) sont des musts pour les amateurs de gastronomie.
  • Enfin, l’artisanat local se distingue par sa qualité et par les matériaux naturels utilisés à la confection des tissus, poterie et vanneries diverses.

Pour saisir toute cette richesse culturelle, Rencontres au bout du monde propose un voyage au Cap-Vert en totale immersion chez l’habitant. Les cap-verdien.nes est un peuple chaleureux et avec leur hospitalité légendaire, ils partageront avec vous leurs traditions et leur culture avec passion et enthousiasme. Difficile de résister !

Les sites historiques et naturels à visiter au Cap-Vert

 

Paysage montagneux de l'île de Santo Antão
Paysage montagneux de l’île de Santo Antão

Pour les amateurs d’histoire et de nature, le Cap-Vert compte des sites historiques et naturels à visiter :

  • Sur l’île de Santiago, la vieille ville de Cidade Velha est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cidade Velha était autrefois la capitale du Cap-Vert et la première colonie portugaise. On peut entre autre y explorer les ruines du fort São Filipe et visiter l’église Nossa Senhora do Rosário.
  • L’île de Fogo abrite le volcan du même nom, le « Pico do Fogo« . On peut y gravir le volcan et profiter de vues spectaculaires sur l’océan et les paysages environnants. Dans le centre historique de São Filipe,  on retrouve les Sobrados, des édifices de l’époque coloniale portugaise.
  • L’île de Santo Antão, elle, offre des paysages montagneux époustouflants, avec des vallées verdoyantes et des falaises abruptes. Les randonneurs peuvent explorer les sentiers de randonnée qui traversent l’île et découvrir des villages pittoresques en cours de route.

Le Cap-Vert étant un archipel de dix îles, vous vous êtes peut-être demander : quelle île visiter ? C’est certain, chaque île a sa propre particularité et ses propres richesses naturelles. Cependant, si vous voulez vous assurer de vivre une expérience de voyage unique, Rencontres au bout du monde propose un circuit chez l’habitant qui permet de visiter jusqu’à 4 îles !

À retenir…

Vous l’aurez compris, le Cap-Vert a une histoire fascinante. Des premières civilisations africaines en passant par la période de la colonisation, l’indépendance et les défis politiques et économiques, le Cap-Vert a traversé de nombreuses épreuves pour devenir la nation dynamique qu’elle est aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle, son patrimoine culturel riche, ses traditions vibrantes et ses paysages spectaculaires en font une destination unique pour les voyageurs du monde entier.

Alors qu’attendez-vous ? Planifiez votre voyage au Cap-Vert dès aujourd’hui et laissez-vous charmer par cette destination unique !

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