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Les monastères et nonneries bouddhistes du Zanskar

Zanskar et Ladakh, Inde

Niché au cœur de l’Himalaya indien, le Zanskar est une vallée isolée du Ladakh, où la vie semble suspendue entre ciel et montagnes. Ici, les sommets enneigés dominent des villages accrochés aux pentes, et la spiritualité bouddhiste rythme le quotidien.

Voyager au Zanskar, c’est découvrir un monde à part, loin des routes touristiques, où les monastères bouddhistes et les nonneries témoignent d’une foi vivante, héritée de siècles de traditions.

Avec Rencontres au bout du monde, nous ne sommes pas de simples spectateurs. En effet, nous partageons des moments avec les moines et les nonnes, découvrons leurs rituels, et vivons une immersion rare dans l’un des territoires les plus préservés de l’Himalaya.

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Sommaire

Le Zanskar, terre de spiritualité bouddhiste

Le Zanskar est l’une des vallées les plus reculées du Ladakh. Longtemps accessible uniquement après plusieurs jours de marche, il n’a ouvert ses routes qu’au fil des dernières décennies, conservant ainsi une authenticité unique.

Ici, le bouddhisme tantrique tibétain reste au cœur de la vie quotidienne. Les drapeaux de prières flottent au vent, les moulins à prières tournent au rythme des fidèles, et les chants résonnent dans les monastères perchés à flanc de falaise.

Les habitants, chaleureux et attachés à leurs traditions, nous accueillent avec simplicité. En partageant leur thé salé au beurre de yak, nous comprenons combien la spiritualité et l’hospitalité se confondent dans cette région de haute altitude.

Les monastères bouddhistes du Zanskar

Le Zanskar abrite des monastères parmi les plus impressionnants de l’Himalaya. Accrochés aux falaises, perchés sur des promontoires rocheux ou nichés dans des vallées reculées, ils témoignent de la ferveur bouddhiste et du génie architectural des moines tibétains.

Ces monastères ne sont pas des musées figés : ils restent des lieux vivants, où l’on entend encore résonner les mantras, où l’encens se mêle à la lumière des lampes à beurre, et où les novices perpétuent une tradition séculaire.

 

Voici une carte référençant les principaux monastères et nonneries bouddhiques du Zanskar dont nous allons vous parler plus en détails ci-dessous :

Le monastère de Rangdum

À l’entrée du Zanskar, le monastère de Rangdum se dresse sur un promontoire isolé à 3 900 m d’altitude. Fondé au XVIIIᵉ siècle par Lobsang Geleg Yeshe Drogpa, ce monastère de l’ordre Gelugpa veille sur la vallée de la Suru, entouré par les glaciers du Nun et du Kun. Aujourd’hui encore, il abrite une petite communauté monastique et accueille les voyageurs de passage.

Monastère de Rangdum au Zanskar, perché sur un plateau himalayen avec vue sur le glacier Darang-Durung

Le monastère de Karsha

Avec ses bâtiments blanchis étagés sur une colline dominant la plaine de Padum, Karsha est le plus grand monastère du Zanskar. Fondé au XIIᵉ siècle par Pagpa Sherab, il compte près d’une centaine de moines. On y découvre le Dukhang, salle des prières ornée de thangkas et de statues, et le Gonkhang, salle des divinités protectrices. Chaque été s’y déroulent les festivals de Gustor et de Nyung Ne, avec danses masquées et rituels.

Lors de nos circuits au Zanskar, la visite de Karsha est toujours un moment fort d’immersion dans la vie monastique.

Monastère de Karsha, le plus grand monastère bouddhiste du Zanskar, dominant la plaine de Padum

Monastère de Karsha, le plus grand monastère bouddhiste du Zanskar

Le monastère de Zongkhul

Accroché à une falaise, Zongkhul est intimement lié au yogi Naropa, qui y aurait médité au XIᵉ siècle. Le monastère renferme encore sa grotte de méditation, avec une empreinte de pied gravée dans la roche. Chaque mois de juin, les moines y célèbrent le festival de Nyung Ne en déployant un grand thangka.

Monastère de Zongkhul au Zanskar, accroché à une falaise avec grotte sacrée de Naropa

Le monastère de Sani

Étonnamment construit en plaine, Sani est sans doute le plus ancien sanctuaire bouddhiste du Zanskar. On y trouve le chorten Kanishka, datant du IIᵉ siècle, ainsi qu’une statue sacrée de Naropa révélée une fois par an lors du festival de Nasjal. Ses moulins à prières alignés autour d’un corridor couvert invitent les pèlerins à la circumambulation.

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Monastère de Sani au Zanskar, sanctuaire ancien avec chorten Kanishka et statues bouddhistes

Le monastère de Padum et Stagrimo

La « capitale » du Zanskar abrite le petit monastère de Stagrimo, d’obédience Drukpa Kagyu. Chaque mois de novembre, il s’anime lors du festival de Gustor, avec danses masquées spectaculaires. À proximité, le site de Pipiting et son grand chorten blanc offrent une atmosphère sereine et des vues saisissantes sur la vallée.

Monastère de Stagrimo près de Padum, au cœur du Zanskar, avec architecture Drukpa Kagyu

Monastère de Stagrimo près de Padum, au cœur du Zanskar

Le monastère de Stongde

Fondé au XIᵉ siècle par Marpa, disciple de Naropa, Stongde est perché à 200 m au-dessus de la vallée. C’est le deuxième plus grand monastère du Zanskar, avec une cinquantaine de moines. Sa salle de prière (Tsogkhang) est réputée pour ses peintures à l’or sur fond noir, d’un effet saisissant. Chaque été, son festival de Gustor attire les habitants des villages alentour.

Monastère de Stongde au Zanskar, perché sur une colline avec vue sur la vallée et champs verdoyants

Le monastère de Bardan

Construit sur un éperon rocheux dominant la rivière Lungnak, Bardan appartient à l’école Drukpa Kagyu. Fondé au XVIIᵉ siècle, il se distingue par son moulin à prières monumental et ses statues de Shabdrung Ngawang Namgyal, figure spirituelle majeure du Bhoutan.

Monastère de Bardan, perché sur un piton rocheux dominant la rivière Lungnak au Zanskar

Le monastère de Mune

Petit monastère Gelugpa entouré de maisons monastiques, Mune est dédié à Maitreya, le Bouddha du futur. Sa salle de prière colorée et sa bibliothèque témoignent de la vitalité spirituelle de la vallée, même dans les établissements les plus modestes.

Petit monastère de Mune au Zanskar, avec statue de Maitreya et décorations traditionnelles

Le monastère de Phuktal

Sans doute le plus emblématique du Zanskar, Phuktal est littéralement suspendu à une falaise au-dessus de la rivière Tsarap. Fondé au XIIᵉ siècle, il s’organise autour d’une grotte d’où jaillit une source intarissable. Habité par une centaine de moines, il reste un haut lieu de pèlerinage et de spiritualité. Les festivals de Gustor et de Nyung Ne y rythment toujours la vie monastique.

Monastère de Phuktal au Zanskar, construit à flanc de falaise dans une grotte surplombant la rivière Tsarap

Les nonneries du Zanskar

Au Zanskar, les moniales occupent une place discrète mais essentielle. Les nonneries — appelées ani gonpa, chomo gonpa ou chomoling — sont plus récentes que les grands monastères, mais elles incarnent aujourd’hui une évolution importante : la reconnaissance du rôle des femmes dans la quête spirituelle.
Si les nonneries disposent de peu de moyens matériels, elles sont de véritables espaces de vie et d’enseignement, soutenues par des associations locales et internationales.

Phagmo Ling, nonnerie de Skyagam

Perchée au-dessus du village de Skyagam, Phagmo Ling abrite une quinzaine de nonnes et accueille une école pour jeunes filles. Fondée au début des années 1990, elle témoigne du dynamisme croissant des communautés féminines du Zanskar. Ses bâtiments neufs, au milieu d’une belle végétation, reflètent une nonnerie en pleine vitalité.

Nonnerie Phagmo Ling de Skyagam au Zanskar, avec école pour jeunes novices et salle de prière

Padma Choling, nonnerie de Manda

À l’ouest du village de Manda, cette nonnerie récente accueille quelques nonnes dans des conditions modestes. Fondée à la fin des années 1990, elle dispose d’un Dukhang construit par les nonnes elles-mêmes. De nouveaux bâtiments sont en cours d’édification, signe de leur volonté de pérenniser ce lieu malgré des ressources limitées.

Nonnerie Padma Choling à Manda au Zanskar, récente et abritant quelques moniales bouddhistes

Samten Choling, nonnerie de Tungri

Ancien monastère du XVIIᵉ siècle réinvesti par des moniales, Samten Choling surplombe le village de Tungri. Une douzaine de nonnes y résident aujourd’hui, entourées d’enfants scolarisés dans leur école. Le vieux Dukhang, riche de statues et de peintures, est l’un des joyaux spirituels du Zanskar. Soutenue par l’association Thigspa, la nonnerie s’est dotée récemment de cellules, d’une étable et d’équipements solaires.

Nonnerie Samten Choling à Tungri au Zanskar, ancien monastère réinvesti par des moniales

Kachod Ling, nonnerie de Sani

Un peu à l’écart du village de Sani, la nonnerie Kachod Ling regroupe une petite communauté de moniales. Fondée au XVIIIᵉ siècle par Ngawang Tsering, elle possède un Dukhang moderne et quelques peintures anciennes. Sa guesthouse récente permet d’accueillir pèlerins et visiteurs.

Nonnerie Kachod Ling près du village de Sani au Zanskar, à flanc de montagne avec Dukhang récent

Dorje Dzong, nonnerie de Rizhing

Située sur les hauteurs du village de Rizhing, Dorje Dzong est un ancien centre de méditation du XVe siècle transformé en nonnerie. Aujourd’hui, elle accueille sept nonnes et une quinzaine d’écolières. Son ancien Dukhang, ses peintures et sa petite guesthouse en font un lieu de spiritualité vivant malgré la précarité.

Nonnerie Dorje Dzong au-dessus du village de Rizhing au Zanskar, centre de retraite ancien occupé par des moniales

Kachod Dubling, nonnerie de Karsha

Fondée à la fin des années 1950 par trois nonnes revenues d’un pèlerinage à Lhassa, Kachod Dubling est la plus active et la mieux dotée du Zanskar. Vingt nonnes y résident, et l’école accueille une quinzaine de jeunes filles. Elle se distingue par le temple Chuchikjal Lhakhang et sa statue monumentale d’Avalokiteshvara à onze têtes, ainsi que par un ancien chorten Kadampa récemment restauré.

Nonnerie Kachod Dubling en face du monastère de Karsha, fondée par des nonnes dans les années 50

Namgyal Choling, nonnerie de Pishu

Près du village de Pishu, Namgyal Choling est une petite nonnerie Gelugpa d’une demi-douzaine de nonnes. Bien que modeste, elle perpétue certains rituels Nyingmapa et illustre la diversité spirituelle du Zanskar.

Nonnerie Namgyal Choling près de Pishu au Zanskar, petite communauté de nonnes bouddhistes

Changchup Choling, nonnerie de Zangla

Au nord du village de Zangla, Changchup Choling accueille une quinzaine de nonnes et une école de 17 jeunes filles. Fondée au XIXᵉ siècle, elle abrite un ancien temple couvert de peintures anciennes et se distingue par sa statue géante du Bouddha.

Nonnerie Changchup Choling à Zangla au Zanskar, avec école pour filles et anciennes peintures murales

Dolma Choling, nonnerie de Cha

Surplombant la vallée de la Lungnak, Dolma Choling est une petite nonnerie fondée à la fin des années 1990. Elle regroupe cinq nonnes vivant dans des conditions précaires, mais son emplacement au-dessus de la rivière en fait un lieu paisible et empreint de ferveur.

Nonnerie Dolma Choling dans la vallée de la Lungnak au Zanskar, petite structure en manque de moyens

Namtak Choling, nonnerie de Chumig Gyartse

Née du regroupement de plusieurs petites nonneries isolées dans les années 2000, Namtak Choling se situe près de Chumig Gyartse, non loin de la route Manali-Leh. Elle témoigne de l’adaptation des communautés féminines face à l’exode rural et au besoin de se rapprocher des axes de communication.

Kir-Kir, nonnerie de Padum

Au cœur de Padum, quelques nonnes se réunissent dans une petite maison qui tient lieu de nonnerie. C’est l’exemple d’une communauté réduite mais déterminée, symbole de la résilience des moniales du Zanskar.

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Vivre l’expérience spirituelle au Zanskar

Visiter les monastères et nonneries du Zanskar, ce n’est pas seulement admirer des fresques ou assister à des cérémonies. C’est avant tout entrer en contact avec une spiritualité vivante, où les moines et les nonnes perpétuent des traditions millénaires.

Les voyageurs qui partent avec Rencontres au bout du monde ont l’opportunité unique de partager le quotidien des habitants :

  • Assister aux prières matinales rythmées par les mantras et les instruments traditionnels.
  • Échanger avec les moines et les nonnes sur leur vie, leur foi et leur rôle dans la communauté.
  • Partager un repas simple dans un monastère ou une nonnerie, souvent composé de tsampa, de thé au beurre salé ou de légumes cultivés localement.
  • Observer les enfants novices qui étudient, rient et jouent entre deux leçons de philosophie bouddhiste.

Ces moments d’immersion rappellent que le Zanskar n’est pas un musée, mais un territoire où la spiritualité est vécue au quotidien.

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FAQ sur les monastères et nonneries du Zanskar

Quelle est la meilleure période pour visiter les monastères du Zanskar ?

La saison idéale s’étend de juin à septembre, lorsque les routes sont dégagées et que les villages sont accessibles. L’hiver, certains monastères restent actifs, mais l’accès au Zanskar est beaucoup plus difficile, parfois uniquement par le fameux trek du Chadar sur la rivière gelée.

Peut-on séjourner dans un monastère ou une nonnerie au Zanskar ?

Oui, dans certains cas. Avec Rencontres au bout du monde, vous pouvez partager des moments du quotidien avec les moines et nonnes : repas, prières, échanges. L’hébergement reste sommaire, mais l’expérience est inoubliable.

Quels sont les monastères bouddhistes incontournables du Zanskar ?

Parmi les plus connus : Karsha, le plus grand monastère du Zanskar ; Phuktal, construit à flanc de falaise ; Stongde, dominant la vallée ; et Sani, l’un des plus anciens. Les nonneries de Pishu et Zangla offrent aussi une immersion unique dans la vie spirituelle féminine.

Comment accéder au Zanskar et à ses monastères ?

Le Zanskar reste isolé. On y accède par la route depuis Kargil ou Leh, après plusieurs heures de trajet à travers les montagnes. Les monastères et nonneries se découvrent ensuite à pied, en véhicule local ou lors de treks.

Quelle est la particularité des nonneries du Zanskar ?

Les nonneries sont moins connues que les monastères, mais elles jouent un rôle central dans la vie religieuse et sociale. On y découvre la ferveur et la détermination des nonnes, qui préservent les enseignements bouddhistes tout en accueillant les voyageurs avec chaleur.

Quelle expérience spirituelle peut-on vivre avec Rencontres au bout du monde ?

Avec Rencontres au bout du monde, vous vivez une immersion respectueuse et équitable : rencontres avec les moines et nonnes, participation à des rituels, séjours en maisons d’hôtes villageoises proches des monastères, et échanges autour de la culture bouddhiste tibétaine.

Conclusion : une immersion spirituelle au Zanskar

Le Zanskar n’est pas seulement une vallée himalayenne isolée : c’est un monde où la spiritualité façonne chaque geste du quotidien. Les monastères accrochés aux falaises, les nonneries discrètes mais vibrantes de ferveur, et les prières qui résonnent dans les montagnes rappellent que l’on entre ici dans un univers hors du temps.

Visiter ces lieux, c’est rencontrer des moines et des nonnes qui perpétuent une tradition millénaire, mais c’est aussi partager un thé au beurre, assister à une prière matinale, ou encore découvrir l’art des fresques et des manuscrits sacrés. Plus qu’une visite, c’est une véritable immersion humaine et spirituelle.

Avec Rencontres au bout du monde, nous privilégions un tourisme équitable et solidaire : petits groupes, séjours chez l’habitant, immersion villageoise et découvertes authentiques. Ici, pas de folklore : seulement la sincérité des rencontres et la beauté brute de l’Himalaya.

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Références :

  • Jean-Louis Taillefer, Ladakh Zanskar, auto-édité
  • Kim Gutschow, Being a buddhist nun, Harvard University Press

Crédit photo : Michel Birouste avec nos remerciements. 

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