Voyage au Cap-Vert en immersion de Santo Antão à Santiago et Fogo

Nous atterrissons à Mindelo et retrouvons notre guide cap-verdien francophone. Installation en guesthouse sur les hauteurs, puis balade à pied : ruelles coloniales, marché aux poissons et rencontre avec un luthier qui nous présente le cavaquinho. Selon les envies, baignade à Laginha ou visite de galeries. Dîner libre en ville. Nuit à Mindelo.

Après un bon petit-déjeuner à Mindelo, nous quittons São Vicente en ferry pour rejoindre Santo Antão, la plus montagneuse des îles du Cap-Vert. Une heure de traversée qui, avec un peu de chance, se fait en compagnie des dauphins qui jouent dans les vagues.

Dès notre arrivée à Porto Novo, le contraste est saisissant : falaises volcaniques noires et arides au sud, vallées verdoyantes au nord, sculptées par l’humidité des alizés. Nous prenons la route jusqu’à Ponta do Sol, ancien village de pêcheurs posé face à l’océan. L’endroit respire la quiétude, entre ses barques colorées et ses reliefs abrupts qui tombent dans la mer.

Après un déjeuner de spécialités locales, nous partons vers le pittoresque village de Fontainhas, accroché à flanc de montagne. Ceux qui le souhaitent rejoignent le village à pied par une superbe route pavée suspendue au-dessus de l’océan (environ 1h45 de marche / 3,2 km / +550 m -400 m). Les autres montent en véhicule, les bagages étant transportés séparément.

À l’arrivée, c’est l’immersion totale. Fontainhas est souvent visité en journée par les randonneurs, mais rares sont ceux qui y dorment. Nous avons donc le privilège d’être accueillis par les familles du village, pour une immersion authentique et conviviale. Autour d’un dîner partagé, nous découvrons la morabeza, cette hospitalité cap-verdienne faite de simplicité et de chaleur humaine, avant notre première nuit chez l’habitant.

Le réveil à Fontainhas, perché entre montagne et océan, est un spectacle en soi. Pour les marcheurs, plusieurs randonnées sont possibles :

• vers Corvo (≈2h30 / 4,2 km / +800m -800m),
• ou jusqu’à Formiguinhas (≈3h30 / 6,7 km / +980m -980m).

Pour ceux qui préfèrent un rythme plus doux, il est aussi possible de descendre à la plage (30 min) ou simplement de rester au village pour profiter de la convivialité des lieux.

L’après-midi, nous partageons le quotidien de nos hôtes : cuisine traditionnelle (fongos, couscous, bouillon de poisson…), petits travaux agricoles ou moments avec les enfants. Ici, rien n’est figé : chaque activité dépend de la disponibilité des familles et du rythme du village.

Le soir venu, il n’est pas rare que la musique prenne le relais : mazurka, contradança ou simples airs improvisés, toujours dans la bonne humeur.

Depuis la Cova de Paùl, ancien cratère volcanique où nous rencontrons un berger et goûtons son fromage de chèvre, une courte marche (20 à 30 min / 1,5 km / ±60 m) nous mène au sommet du Pico da Cruz (1 585 m). La vue y est spectaculaire : vallée de Paùl, côtes arides et parfois São Vicente à l’horizon.

Nous passons deux nuits dans le village en contrebas, chez l’habitant. Entre balades sur les sentiers environnants, participation aux travaux agricoles (selon la saison) ou simples moments de convivialité, nous partageons le quotidien de nos hôtes. Le soir, la musique cap-verdienne résonne parfois autour d’un repas partagé, avec la nostalgie douce de la morna.

Repas et nuits chez l’habitant.

Par la spectaculaire Route de la Corde, pavée de lave volcanique, nous descendons vers le village côtier de Tarrafal, bordé d’une grande plage de sable noir. De là, une barque nous emmène vers Monte Trigo, village isolé niché entre océan et montagne, où nous passons deux nuits chez l’habitant.

Selon la mer et les envies, nous partageons le quotidien des pêcheurs (sortie en mer, pique-nique sur la plage, relevé des casiers de langoustes), découvrons des recettes de poisson ou jouons au traditionnel Ouril. Les familles nous accueillent avec simplicité et chaleur, et les soirées s’achèvent souvent en musique et en danses cap-verdiennes.

Repas et nuits chez l’habitant.

Après nos adieux aux familles de Monte Trigo, nous reprenons la barque pour Tarrafal avant de poursuivre la route à travers des paysages grandioses : le plateau basaltique du Tope de Coroa, point culminant de Santo Antão (1979 m), puis les pistes isolées de l’ouest. Là, au bout du monde, nous atteignons le minuscule hameau d’Água das Patas.

Ici, Tonia nous accueille dans la maison familiale, témoin d’une histoire faite de métissage et d’exil.

Nous partageons son quotidien : préparer une cachupa, torréfier le café, nourrir les animaux… ou, selon la saison, découvrir d’autres activités qui rythment la vie du village.

Le soir, à la lueur des bougies artisanales, Tonia nous conte ses histoires. Deux jours suspendus dans un décor lunaire, où la simplicité se transforme en richesse.

Repas et nuits chez l’habitant.

Nous quittons São Vicente pour rejoindre Praia, la capitale du Cap-Vert. À João Varela, nous rencontrons les équipes de Caritas et découvrons leurs projets solidaires autour de l’agro-écologie. Le déjeuner partagé avec eux nous permet de mieux comprendre les défis du pays face à la sécheresse.

L’après-midi, direction Cidade Velha, classée à l’UNESCO. Selon les envies, petite randonnée ou visite en véhicule pour explorer ce site historique : forteresse, églises, place du Pilori… une plongée dans les racines coloniales de l’archipel.

En soirée, retour à Praia pour une nuit en guest-house et un dîner animé par les rythmes cap-verdiens dans un bar-restaurant emblématique de la capitale.

Cap vers Rui Vaz par une route pavée typique, chef-d’œuvre de pierre volcanique. Tout au long du trajet, les panoramas se succèdent : le cirque de Longueira, le Pico de Antonio et, par temps clair, l’île de Fogo qui se dessine à l’horizon.

Nous rejoignons ensuite le village de Longueira, à pied (1h de marche / 2,5 km / -350 m) ou en véhicule selon les envies. Là, les femmes du village nous accueillent autour d’un déjeuner traditionnel.

Installation dans nos maisons d’hôtes, au cœur de la vie locale. La soirée se déroule en toute simplicité, entre premiers échanges avec nos familles et découverte de la fameuse morabeza capverdienne.

Repas et nuit chez l’habitant.

Nous passons la journée entière au rythme de nos hôtes de Longueira, immergés dans leur quotidien. Ici, chaque maison devient une porte ouverte sur la culture cap-verdienne : certains nous initient aux secrets de la cuisine traditionnelle (pains de coco, jus artisanaux ou fameuse cachupa) tandis que d’autres partagent leur savoir-faire agricole ou la fabrication du beurre.

Selon la saison, nous pouvons assister à la distillation du grog, explorer les sentiers menant aux plantations de café et d’ignames, ou encore accompagner les enfants du village pour une partie de foot ou un jeu d’Ouril. Les femmes nous font parfois découvrir leur artisanat : couture à partir de tissus recyclés, poupées ou petits sacs traditionnels.

Le soir venu, l’ambiance s’anime autour des danses et chants de la batukadeira, accompagnés d’accordéon et de ferinho. Entre rires, musique et hospitalité, nous comprenons peu à peu ce que signifie vraiment la morabeza, cet art de vivre cap-verdien fait de partage et de générosité.

Repas et nuit chez l’habitant.

Nous quittons nos hôtes de Longueira et prenons la route vers Ribeira Principal, où l’on découvre les secrets de la production locale de rhum. Puis, cap sur le parc naturel de la Serra Malagueta pour une randonnée inoubliable. Le sentier serpente entre crêtes escarpées et vallées profondes, offrant des panoramas saisissants. Selon le niveau du groupe, l’itinéraire (environ 2h30 de marche, 4,5 km, +590 m) peut se faire en montée ou en descente. Les non-marcheurs découvrent, de leur côté, une coopérative artisanale et l’ancien pénitencier de Chão Bom avant de rejoindre le reste du groupe au belvédère.

Après l’effort, place au réconfort avec une halte à Tarrafal, la plus belle plage de l’île. L’eau cristalline et le sable blond invitent à une baignade bien méritée, dans un cadre de carte postale.

En fin de journée, nous atteignons le village de pêcheurs d’Achada Tenda, niché entre mer et collines. Ici, pas de folklore artificiel : nos hôtes nous accueillent avec une simplicité touchante et nous ouvrent leurs portes pour une dernière immersion au cœur de la vie cap-verdienne. La soirée se déroule au rythme des échanges, d’un repas convivial et de la douce hospitalité locale.

Repas et nuit chez l’habitant.

Nous quittons nos hôtes d’Achada Tenda et reprenons la route vers Praia. En chemin, halte à Espinho Branco, village des Rabelados. Cette communauté, née de la résistance à la dictature de Salazar dans les années 1940, vit encore aujourd’hui selon ses propres règles, préservant traditions et croyances. Leur atelier artistique nous ouvre les portes d’un univers unique, où chaque peinture raconte un fragment de leur histoire.

Nous poursuivons vers São Domingos pour rencontrer un potier et un fabricant de Cimboa, l’instrument emblématique du Batuk. Ces échanges simples et passionnants nous plongent dans l’âme artisanale du Cap-Vert.

De retour à Praia, nous déjeunons au marché animé du Plateau, entre couleurs, odeurs et sourires. L’après-midi est libre : chacun choisit son tempo, entre plage, visite du musée ethnographique, découverte du street art ou flânerie dans le marché populaire de Succupira.

En soirée, dîner dans une churrasqueira locale, dernière occasion de partager musique, rires et convivialité avant le vol retour… ou avant de prolonger l’aventure avec l’extension à Fogo, pour découvrir le majestueux « volcan-dieu ».

Selon les vols, une nuit supplémentaire à Praia peut être prévue.

Arrivée en France OU début du séjour sur l’île de Fogo (voir programme proposé dans l’onglet « EXTENSIONS » ci-dessous).